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Coaching nature - partez à l’aventure à la rencontre de vous-même

Evénements

La vie et ses challenges aiment parfois nous bousculer. Il nous arrive à tous de rencontrer des difficultés et des questionnements, le coaching de vie constitue une aide et une ressource pour faire face. Le coaching, c’est un processus, un chemin, un peu comme une belle balade en pleine nature. Un temps pour se déconnecter, retrouver du sens, dans le présent et en conscience.

Coaching nature - partez à l’aventure à la rencontre de vous-même


Le concept du coaching nature : comme une évidence

Passionné par la forêt, la création d’une offre de coaching en nature a été une évidence. Votre mission, le sens de votre vie est unique et n’appartient qu’à vous. Je vous invite à le (re)découvrir dans un endroit ressourçant et énergisant. Je vous accompagnerai dans votre démarche à la rencontre de vous-même, de vos ombres, de vos lumières, avec un regard bienveillant.

Osez partir à l’aventure et découvrez les 3 formules de coaching en pleine nature sur la page dédiée.

Stage en forêt : le témoignage de Pascale 

Confrontée à des interrogations sur son avenir professionnel, Pascale m’a sollicité pour un coaching personnel et à participé à la formule coaching nature de 4 jours. Schématiquement, le trajet de coaching proposé dans ce stage est le suivant:


Pour vous en dire plus, j’ai demandé à Pascale, passionnée d’écriture, de partager son vécu sur l’expérience. Je vais donc lui céder “la plume” dans la suite de cet article, rien ne vaut la richesse d’un ressenti réel. Merci Pascale.

Inoubliable

Si je ne devais retenir qu'un seul mot de cette expérience, c'est celui-là : inoubliable. Que cela soit avant, pendant ou après, cette expérience fut puissante à plus d'un titre. C'est un moment de déconnexion pour se reconnecter, à la nature bien sûr mais surtout à soi-même. Une occasion magnifique de sortir de sa zone de confort, de se confronter, de se dépasser, de se rencontrer. Il y a tellement à dire, j'ai du mal à savoir par où commencer !

 
 

Bon, je vais faire simple : je vous raconte ça dans l'ordre chronologique. 

Avant le coaching nature

 

L'invitation


Engluée dans une situation professionnelle peu épanouissante, j’ai été coachée par Jonathan. A la même période, John démarrait son concept de coaching nature, il préparait la deuxième édition de sa formule de stage de 4 jours. Il m’a parlé de son projet et proposé de rejoindre l’aventure, avec des arguments de poids :

  • Passer du temps en forêt, c’était déjà un bel argument en soi. J’adore la nature et la forêt mais le flux du quotidien m’en a beaucoup éloignée, la simple idée de passer ces quelques jours en pleine nature me donne déjà une impression de respiration.

  • John me donne également des infos sur l’équipement qui sera mis à ma disposition : la panoplie complète mode « commando » ! Pantalon, veste, bonnet,…en vert olive, tente, rations, réchaud, sac de couchage, la totale. Je pense à ma trousse de maquillage dans ma salle de bain : elle ne va clairement pas m’accompagner dans l’aventure ! Je ne serai pas au top de la féminitude pendant ces quelques jours… Tant mieux !

  • Nous serons potentiellement 4 pour le stage, John attend encore des confirmations des autres et là il me sort un argument imparable : dans les 4 personnes, il y a Camille. Ma petite Camille, mon shoot d’optimisme, ma bulle de joie de vivre, mon amie depuis près de 20 ans (aïe, ça ne me rajeunit pas !) On partage beaucoup de choses entre elle et moi, y compris le même coach personnel.

N’en dis pas plus John, je suis « ton homme ». Je me suis jetée sur mon téléphone pour appeler Camille et il n’a pas fallu longtemps pour qu’elle me confirme qu’elle aussi était déjà dans les starters pour participer à l’aventure. L’affaire est donc conclue, on y va !

La phase d’induction

Le stage démarre un jeudi matin. Avant le départ en forêt, John réunit le groupe pour nous permettre de faire la connaissance de nos comparses et nous expliquer plus en détails le déroulé et les règles de base pour partager l’expérience. 

Si je connais déjà plus que bien Camille, je rencontre pour la première fois les deux autres personnes. C’est un peu curieux de se dire que l’on va partager nos introspections et un quotidien assez « à la dure » avec des inconnus mais cela fait partie intégrante du stage. J’en perçois l’intérêt et je suis impatiente de les rencontrer. 

Je fais ainsi la connaissance de Lucie et Marc. Lucie est flic, mariée à une femme et maman de deux petites filles. Je perçois comme une force chez elle, un caractère bien trempé et de l’humour, elle me plaît bien. Marc est conseiller financier dans une entreprise d’audits, marié également et papa d’un petit garçon. Il a un côté plus discret, j’ai l’impression qu’il se met en position d’observateur, je pense que c’est au cours du séjour qu’il se révélera plus. La réserve des autres ne m’a jamais dérangée, il est sympa, je suis sûre que ça roulera avec lui.

En écrivant ces lignes, je me demande ce que moi je leur ai fait comme première impression. Je sais que je peux aussi avoir un côté un plus en retrait, comme Marc, quand j’arrive dans un nouveau groupe, cela nous fait déjà un point commun. Bref, quoiqu’ils aient pensé, l’ambiance est cool et le courant passe entre les membres du groupe.



Permettez-moi de revenir une minute sur Camille et moi : John, connaissant les liens entre nous, a attiré notre attention en aparté sur le fait que notre amitié pourrait être un facteur de déséquilibre du groupe si on passe notre temps collées ensemble. Que nenni ! Sans même avoir besoin d’en parler elle et moi, il est bien clair que, justement, c’est avec Lucie et Marc que nous allons privilégier les contacts. Notre amitié n’a jamais reposé sur l’exclusivité, je suis heureuse qu’elle soit là, simplement là. Nous sommes bien en phase avec notre coach:  il n’y a aucun problème pour laisser de la distance entre nous pour avoir l’espace d’accueillir pleinement Marc et Lucie.

John nous expose les règles de base pour le fonctionnement du groupe :

  1. Coresponsabilité.

  2. Confidentialité et discrétion.

  3. Restitution et réactivité.

  4. Ponctualité, assiduité, activité et réactivité.

  5. Non-dévalorisation et hygiène .

  6. Synchronisation et confrontation.

  7. Pas de départ précipité. Même sous le coup d’une émotion forte, chacun s’engage à rester en adulte et à gérer la situation dans la présence.

Chaque jour sera ponctué de deux moments: 

  • l’inclusion, afin de se rendre disponible pour soi, pour les autres et pour les exercices de coaching.

  • la déclusion, pour faire le point et entrer dans une phase plus reposante, physiquement et mentalement.

Au programme : les différentes phases de coaching bien sûr, trois nuits en forêt, une initiation Kav Maga, un bon resto le dernier jour et de la rando avec tout le barda sur le dos ! 7 km le premier jour, ça va, 20 et 18 les jours suivants... Heuuuu, je crois que c’est à ce moment là que j’ai vraiment pris conscience que je ne partais pas pour une promenade de santé et que, malgré tout mon enthousiasme, ça n’allait pas être facile pour autant.

Se dépasser, ça fait partie du concept, je le savais dès le départ mais là, ça devient plus concret et les questions m’envahissent. Vais-je tenir le coup? Aurais-je assez d’énergie pour gérer le défi physique et le travail mental ? N’ai-je pas quelque peu surestimé mes capacités sur ce coup-là ? Est-ce que je ne risque pas de devenir désagréable avec les autres si je suis trop fatiguée ? Bref, bref, bref, je me ressaisi, après tout, si c’est trop facile, ce n’est pas drôle ! Tiens, c’est une expression que j’utilise régulièrement dans ma vie pro autant que perso. Cela peut paraître anodin mais cette expression et le fait que je l’utilise aussi souvent a pris une dimension toute particulière lors du séjour. Je vous en dirai plus à ce sujet un peu plus loin dans ces lignes.

Pendant

Jour 1 : prendre de la hauteur

Le moment du départ approche, nous découvrons les vêtements et équipements mis à notre disposition pour le stage. Me voilà donc en vert olive de la tête aux pieds, sans maquillage, les cheveux attachés. En croisant mon image dans un miroir, je suis bien loin de la version "working girl de bureau" habituelle. Cela m'amuse beaucoup même si je ne suis clairement pas au top de mon captal séduction !

Vient ensuite l'inventaire du matériel et le remplissage du sac à dos. Au fur et à mesure que je charge "la bête", je me demande à nouveau si je ne me suis pas surestimée pour avoir accepté de m'embarquer dans cette galère. Le sac est fait, je me le mets sur le dos pour tester la sensation. Je suis immédiatement partagée entre une folle envie de rire ou de me barrer en courant (sans le sac bien sûr !). Bon, allez, autant en rire et, rappelez-vous ma devise : si c'est trop facile, ce n'est pas drôle.

Nous voilà partis en voiture vers la province du Luxembourg, on se retrouve à l'entrée de la forêt de Saint Hubert pour les 7 premiers kilomètres en vue de rejoindre le bivouac pour la nuit. Finalement, je supporte bien le sac, notamment parce que c'est un "bon sac" qui permet de répartir correctement le poids et donc l'effort sur le dos. Petite parenthèse au sujet du matériel justement : top qualité et super complet, John a été très soucieux de fournir des équipements bien choisis.

En chemin, John nous invite à une marche silencieuse pour se connecter à soi et réfléchir à notre mission. Nous sommes tous là avec un souci, des questionnements et le désir de trouver des réponses. Pour structurer notre réflexion, notre coach nous avait fourni des outils dans un dossier préparatoire remis avant le stage (parce que oui, vous aurez aussi des documents utiles, pour le stage en lui-même et pour après. Fournitures très complètes vous dis-je, brosse à dent comprise !)..

En prime, notre coach nous a aussi soumis 4 questions à méditer en marchant :

  • Quelle est mon intention ?

  • Qu'est-ce que j'ai mis de côté pour vivre le stage ?

  • Qu'est-ce que je ressens ?

  • Qu'est-ce qui me limite ?

Je ne vais pas vous faire tout le détail de mes réflexions, ça va être trop long. Surtout que j'ai une furieuse tendance naturelle à compliquer les choses, je vais donc simplifier en ne vous livrant ici qu'un élément : tout le plaisir et la sérénité d'être là, dans cette forêt et de me rappeler combien ce lien à la nature est puissant et ressourçant, même si la pluie s'est invitée.

Après cette phase d'introspection silencieuse, nous continuons notre route en mode détendu, on papote, on fait un peu plus connaissance. Arrivés au bivouac, il pleut toujours. On installe une bâche entre les arbres pour nous abriter et on s'installe comme on peut en-dessous pour partager le repas.

Ha oui, les repas, je ne vous en ai pas encore parlé. Comme pour le reste, John a bien fait ça : on a des rations bien garnies et les plats lyophilisés qui vont avec sont super appétissants. Cela peut paraître étonnant pour de la bouffe en poudre mais c'est vraiment très bon et varié : risotto aux cèpes et au parmesan, ragoût de gibier, wok de nouilles aux légumes, oeufs brouillés auxquels s'ajoutent du chocolat, de la terrine de canard en conserve, du thé, du café... On est soignés aux petits oignons, merci coach !


Après le repas, on fait un moment de déclusion et on s'attaque au montage des tentes. Vous avez déjà monté une tente sous la pluie ? Comment faire pour que l'intérieur reste sec durant le montage histoire de ne pas dormir en immersion ? Fort heureusement, nous sommes en groupe : on s'organise avec trois personnes qui tiennent la bâche en hauteur pendant que 2 autres montent la tente en dessous. On procède ainsi pour les 5 tentes, ça roule sur du velours, on bosse bien ensemble, la cohésion est bien présente.

La nuit est tombée, lampe frontale sur la tête, nous partons pour une petite balade nocturne avant de rejoindre chacun nos tentes pour la nuit. Après m'être changée et rafraîchie avec le kit d'hygiène fourni, je m'installe et je sens vite le sommeil me gagner. Mais un petit bruit attire mon attention, comme quelque chose qui frotte ou qui trotte, j'ai la très nette sensation que le bruit est à l'intérieur de la tente. J'allume la lumière et je repère très vite l'origine du bruit, quasi pile au-dessus de ma tête, sur le plafond de la tente : un gros coléoptère faire la visite, vu la taille du bestiau et de ses antennes, je pense que c'est un grand capricorne, je n'en suis pas sûre. Par contre, ce dont je suis sûre mon chéri, c'est que je suis une femme fidèle et que tu ne dormiras pas avec moi ! Je l'attrape aussi délicatement que possible et le mets dehors. C'est sur cette petite rencontre surprenante que je me couche en écoutant les bruits de la forêt, à l'extérieur de ma tente ce coup-ci. Je dors comme un bébé.


Jour 2: ma mission

Le coach a tout prévu, vraiment tout, même la petite musique du matin pour nous réveiller. Hé oui, comme on n’a plus nos smartphones, on n’a pas de réveil. C’est très libérateur d’avoir abandonné mon téléphone même si j’ai un peu envie d’entendre la voix de mon homme, j’avoue. 

On remballe en veillant bien sûr à laisser les lieux parfaitement propres et on repart. On a 20 bornes au programme aujourd’hui. Nous suivons l’itinéraire grâce au bracelet GPS que John a confié à Marc qui a donc pris le rôle de guide pour le groupe. Ça monte, ça descend, ça tourne mais toujours sur les chemins autorisés, on n’est pas là pour enfreindre le code forestier. 

Hier, nous avons pris le temps d’arriver, de nous poser, de faire mieux connaissance et d’avoir une première réflexion pour se connecter à l’aventure et éclaircir nos questionnements et attentes. Aujourd’hui, on se focalise sur nos ressources et limites par rapport à notre mission que nous précisons progressivement. 

John nous invite à un coaching en binôme. Le but n’est pas de faire de nous des coachs de vie  en quelques heures mais d’échanger avec nos compagnons à partir de questionnements. Pour nous aider, nous disposons des infos sur les différents niveaux logiques schématiquement résumé ci-dessous.


Pour chaque binôme, l’un va questionner, en veillant à formuler des questions ouvertes et en toute bienveillance, invitant ainsi l’autre à exprimer et préciser sa pensée. Et ensuite on inverse. Le tout en marchant bien sûr. Je suis en binôme avec Marc. Qu’est-ce que l’on s’est dit? Je ne vous le dirai pas, ce qui se dit en forêt reste en forêt! 

Ce que je peux vous dire c’est que l’impression de pudeur qu’il m’avait donnée se confirme, à ne pas confondre avec de la timidité. Marc n’a rien d’un timide, il est ouvert et attentif. Sa réserve n’est probablement qu’une façon de protéger la sensibilité que je devine chez lui.

Nos pas nous amènent à un creux où coule une rivière. Sur le haut du chemin où nous sommes, le spectacle est magnifique et dégage une impression de sérénité. John nous propose de faire une pause près de la rivière et d’en boire l’eau. Pardon ?! Notre coach personnel se serait-il découvert subitement des talents d’humoriste? A ben non, il est sérieux…

A-t-il encore tout prévu sur ce coup-là? Evidemment, oui. John nous présente une gourde spéciale avec un dispositif de purification permettant d’éliminer les bactéries, petits parasites et sédiments afin de garantir une eau potable. C’est magique! Avec ça, on peut boire l’eau de la rivière ou même de l’eau de pluie en toute sécurité. Je vous le répète: il a tout prévu, tout pour que nous puissions nous concentrer sur notre mission, notre objectif, service grand luxe. 

Entre marche, pause repas, exercices de coaching et moments plus informels, la journée se déroule sous un ciel changeant et la pluie persiste. Comme nous marchons, nous n’avons pas froid mais la perspective d’un bon feu réconfortant au bivouac me motive beaucoup pour les derniers kilomètres. Ce soir, on dort dans notre deuxième bivouac que notre coach nous à vanté comme très bien aménagé.

Les lieux sont effectivement très accueillants: abri spacieux, tables, bancs, zone aménagée pour faire du feu, nickel. Petit bonus: nous sommes seuls, pas d’autres randonneurs à l’horizon. On s’installe en prenant nos aises et nous prenons un moment de pause pour nous changer et nous rafraîchir.

Frais et dispos, nous nous retrouvons pour la soirée consacrée à différents exercices de coaching. Nous avons notamment eu l’occasion de découvrir nos Drivers.



Nous sommes tous une combinaison unique de ces messages et nous accordons à chacun un degré d’importance et de nécessité très variable. A travers un questionnaire, chacun détermine ses deux drivers dominants. Me concernant, le premier est assez évident, je suis une “Fais plaisir”. Par contre, j’ai été très surprise de découvrir “Fais des efforts” en deuxième position, pas loin derrière le premier.

Vous vous souvenez de ma devise? Si c’est trop facile, ce n’est pas drôle. Cette prise de conscience a apporté une dimension toute différente à cette petite phrase. Ce que j’utilisais comme un petit trait d’humour dans mon langage quotidien est bien plus révélateur que ce que j’imaginais. En réfléchissant à mon parcours de vie, c’est très cohérent mais je ne m'en étais pas rendue compte jusque-là.

Après un moment de déclusion, la fin de la soirée se déroule en mode détente. Il y a deux jours, je ne connaissais pas Lucie et Marc et nous voilà réunis comme des vieux potes, partageant aussi bien la chaleur humaine que celle du feu. La fatigue se fait sentir, il est déjà temps de rejoindre nos tente en vue de la journée chargée de demain.

Je me glisse avec volupté dans mon sac de couchage et…je ne parviens pas à dormir! Je ressors un moment de ma tente. Je m’éloigne un peu, lampe frontale sur la tête. Il fait nuit noire, je ne m’éloigne pas trop mais les tentes de mes compagnons échappent à ma vue. Je m'arrête et j’éteins la lampe. Je ne vois absolument rien mais j’entends les bruits de la forêt avec une grande acuité. Cela vous semble angoissant? Absolument pas, je me sens magnifiquement bien. J’ai l’impression de ressentir la respiration de la nature, je respire avec elle. Cet instant m’apporte un grand calme que je ramène avec moi dans ma tente. Je plonge dans le sommeil en quelques instants. 


Jour 3 : mon ombre, mes émotions

Ce matin, après le petit-déjeuner, nous avons une séance d'initiation au Krav Maga. Rien que d'y penser j'ai à nouveau envie de rire. La situation n'est pas drôle en soi, mais, pacifiste dans l'âme, l'idée de participer à une séance de techniques de combat israélien me paraît surréaliste.


J'arrive donc à la séance avec le sourire jusqu'aux oreilles, j'espère que le prof ne va pas s'imaginer que je me fous de lui, je suis juste stressée. Notre prof s'appelle Benny et nous donne les bases du matériel de protection avant de nous initier à la technique du coup de poing. L'air de rien, c'est une vraie technique, et, musclée au clavier de PC, je me dis que cela doit être vraiment éreintant de casser la gueule à quelqu'un.

Frapper c'est une chose, encaisser en est une autre. Benny me tend un bouclier de protection à tenir devant moi. Le but du jeu : que mes 4 comparses me tapent dessus et je ne dois pas reculer ! Heureusement, il ne m'a pas laissé le temps de réfléchir, les premiers coups tombent. Ce ne sont pas ceux à qui on pense en premier qui tapent le plus fort : John tape sec, ça ne m'étonne pas, par contre, le marteau piqueur Lucie, je ne m'y attendais pas. Quel punch ! Rien à faire, j'ai reculé, pas beaucoup mais quand même. On change la cible des coups au fur te à mesure, il n'y a que sur Camille que je n'ai pas pu frapper.

La seconde phase est au sol, bonne chose pour moi : je n'ai pas une grande force mais je suis souple, ça peut aider. En binôme, l'un maintient l'autre au sol et ce dernier doit se dégager, puis on inverse. Je me retrouve face à John. Il me maintient au sol. En tout cas, il essaie, mais je fais bien l'anguille et, souplesse aidant, je parviens à le repousser avec les pieds. On inverse, il est au sol, il se défend le bougre mais je n'ai pas dit mon dernier mot. J'ai probablement fait un peu peur aux gens qui sont passés à proximité car je me motive avec des cris et des grognements, très féminins... J'entame la très peu académique "prise du koala". John ne parvient pas à se dégager. Je me sens des élans de guerrière, je suis très fière de moi !

Après ce début de journée musclé, nous repartons en forêt, dûment équipés. Dans cette phase, on jette un oeil en arrière, sur les blessures et les difficultés que nous avons pu rencontrer dans notre parcours de vie. Il ne s'agit pas de faire "son caliméro" mais plutôt d'entendre et de comprendre comment ces évènements retentissent dans le présent. Qu'est-ce que cela dit de moi ? Comment est-ce que je me protège ? Quelles ressources j'en garde ? Qu'est-ce que je peux laisser derrière moi, abandonner dans cette forêt ?

John nous invite à une nouvelle phase de coaching en binôme. Je suis avec Lucie et je ne vous dirai pas non plus ce que l'on s'est raconté. Je peux juste vous dire que ses propos étaient très révélateurs de la première impression de force de caractère qu'elle m'a donné de prime abord, force qui n'empêche pas un grand coeur, au contraire. Je me dis aussi que mon intuition ne m'avait pas trompée, je devrais probablement lui faire confiance plus souvent. 

Nous passons sur un chemin longeant des étangs de pisciculture. Un rayon de soleil perce les nuages, faisant scintiller la surface de l'eau. Mère nature, vous êtes une artiste ! John me tire de ma rêverie pour nous dire que nous sommes dans la dernière ligne droite pour atteindre le bivouac. Une ligne droite de 5 bornes, facile me direz-vous ? Sauf que la ligne droite a un solide dénivelé. Je ne sais pas si c'est la douleur dans mes pieds ou un petit reste de combativité de la séance de Krav Maga du matin mais, pendant quelques secondes, j'ai très envie de balancer notre coach dans l'étang...


Quand faut y aller... Je me mets en mode effort (là, je comprend que ce driver peut aussi être utile) et je grimpe avec une seule idée en tête : un pied après l'autre, un pied après l'autre. On arrive à notre dernier bivouac, nous sommes apparemment les premiers. Tant mieux, ça nous laisse le choix pour placer nos tentes et nous installer avant d'allumer un feu à l'endroit aménagé pour.

On se réchauffe et notre coach nous propose un nouvel exercice de coaching sur les émotions, leur expression, leur refoulement, leur signification.Nous avons tous les mêmes émotions de base : l

os émotions. C'est l'évocation de la tristesse qui a été la plus intense pour moi.

D'autres randonneurs sont arrivés sur la zone de bivouac. Curieusement, ils restent à distance, on les voit s'installer loin de nos tentes. Deux d'entre eux finissent par approcher et nous lancent un "bonjour" un peu sur la réserve. On ne se formalise pas, on leur répond et la conversation s'engage. D'autres nous rejoignent, on fait connaissance, on plaisante, on partage le feu.

La soirée devient franchement festive, on est bien 15 ou 20 à présent. Avec l'atmosphère détendue, un randonneur nous avoue qu'on leur a fait peur ! Avec nos tenues, ils pensaient avoir affaire à des militaires en entraînement. Cela n'a pas manqué d'ajouter du rire à l'ambiance déjà joyeuse, une soirée mémorable. 

Jour 4 : mon plan d'action

Nous voilà déjà arrivé au matin du dernier jour, on partage le petit dej avec déjà une petite impression de nostalgie. On remballe nos affaires, on salue les joyeux drilles de la veille et on reprend la route vers l’hôtel-restaurant réservé par John pour une dernière phase de bilan en salle de réunion et un bon repas à table pour terminer.

Toujours à l’aide de différents supports et outils, nous explorons nos apprentissages, ce que ces 3 jours nous ont appris. Nous abordons aussi la question des valeurs, pour déterminer ce qui compte vraiment pour nous, leur priorité dans notre vie actuelle et la priorité que nous voulons leur donner à l’avenir.

Au regard de tout cela, nous créons un véritable tableau de bord d’actions pour poursuivre notre mission et atteindre nos objectifs.


Ce qui se dessine sous mes yeux au travers de ces exercices offre une grande cohérence mais aussi des obstacles. Ce n’est pas une baguette magique, c’est une boussole et je compte bien m’en servir.

On se retrouve pour notre dernier repas ensemble, habillés en civil, assis à une belle table, la carte du menu dans une main, un verre dans l’autre, on trinque à notre retour à la civilisation. C’est bon, c’est joyeux, c’est chaleureux, une excellente transition avant de rentrer. La perspective d’une douche chaude me fait déjà rêver mais j’ai quand même un brin de mélancolie à l’idée de quitter l’aventure.

Après

Chacun à rejoint ses pénates, retrouvé les siens et son quotidien. J’ai grand plaisir à retrouver mon homme qui m’accueille avec ce grand sourire que j’aime tant voir sur son visage. Je n’ai pas changé mais je ne suis plus tout à fait la même non plus: plus lucide envers moi-même, plus riche de mes apprentissages, plus emplie de souvenirs magnifiques et bien crevée aussi! Un très bon prétexte pour me faire masser les pieds…

C’était il y a plus d’un an déjà mais j’ai l’impression que c’était hier et le fait d’écrire ces lignes ravive encore un peu plus les souvenirs. Je pourrais encore vous raconter tant de choses mais John m’a demandé un témoignage, pas un roman, je vais donc vous laisser ici.

Et ma mission? Et mon plan d’action? Vous vous demandez si je l’ai suivi, réalisé? OUI, avec des obstacles, des adaptations, des victoires et des doutes. Le chemin est sinueux mais tellement joli, je garde le cap. Et puis, vous me connaissez un peu maintenant, si c’est trop facile… ;-)

Pour vous-même ou pour quelqu’un que vous aimez, n'hésitez pas à offrir ou vous offrir cette expérience unique et tellement vivante, c’est un formidable cadeau à faire ou à se faire.



Je découvre les différents coaching nature

Je suis impatient de vous connaître et de vous accompagner et je vous donne déjà rendez-vous très bientôt sur ces pages pour d’autres aventures.

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Coaching en pleine nature : premiers participants
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